Retour avisé aux sources
Ah, les Ocean's… Le premier était extraordinaire… En revanche, le second manquait cruellement d'un scénario digne de ce nom… Et revoilà Danny Ocean (George Clooney), toujours accompagné de sa bande, pour un troisième volet. Un troisième volet qui relève, efface sans aucun souci le second. Un retour aux sources…
Par rapport à Ocean's Twelve, on assiste à un dépaysement complet, le retour du Casino. Et si, finalement, c'était ça qui fait le charme des Ocean's ? Ce casino, endroit rêvé pour un braquage, endroit mythique, imprenable, personnage à lui seul. Cette fois, il est dirigé par un certain Mr Bank (Al Pacino), qui a escroqué Reuben (Elliot Gould) en le faisant tomber dans un état presque végétatif… Vengeance… Danny, Rusty (Brad Pitt) et les autres n'ont que ce mot à la bouche. Mais comment prendre d'assaut le casino le mieux gardé de Las Vegas, doté d'un système de sécurité tout nouveau, anti-triche... ? En faisant appel à l'extérieur…
Certes, le film est presque la copie conforme d'Ocean's Eleven. Mais ce n'est pas grave. Parce que les acteurs sont là, que le réalisateur réalise de nouveau un film incroyable. Que même si tout n'est que déjà-vu, on prend plaisir à le revoir.
Il y a les acteurs… Absolument géniaux, la perle des acteurs américains : George Clooney, Brad Pitt, Matt Damon (malheureusement trop en arrière plan), Don Cheadle, Al Pacino !! Que du bon, du vrai, de l'authentique, tous dans des rôles à leur mesure, sauf Matt Damon… Idoles américains, acteurs fantastiques au jeu impeccable, mais surtout, la classe. La classe incarnée, dès les premières minutes, avec Brad Pitt en costard beige… Rien que pour ça, le film en vaut la peine héhé.
Et puis il y a Soderbergh. Il donne au film quelque chose qu'il n'y avait pas dans Ocean's Twelve, c'est une caméra digne de ce nom, qui filme magnifiquement tout ce qui l'entoure, par de longs panoramiques d'une précision minutieuse.
Des acteurs donc, un réalisateur, mais le principal reste le scénario. Comme dit plus haut, c'est du réchauffé, on fait du neuf avec du vieux, mais et le réalisateur et les acteurs font en sortent que ce soit comme la première fois. Et on y croit. On oublie Ocean's Twelve, comme s'il n'avait jamais existé.
Et il y a tout le reste : la musique, toujours au bon endroit au bon moment, et qui donne un vrai rythme au film ; le montage : si au début il n'est pas très convaincant, il retrouve de la vitalité par la suite ; un message politique (le passage de la grève)…
Franchement heureux d'avoir vu ce Ocean's, d'avoir passé un véritable bon moment. Tant que Soderbergh ne réitère pas avec un "fourteen", son honneur et sauf, le twelve sera oublié. Seul regret : la disparition de Catherine Zeta-Jones et de Julia Roberts du générique.
En deux mots : de la classe, beaucoup de classe, c'est suffisant, mais il y a aussi le reste !